Les principes généraux des installations d’ANC :

Composition d’une installation :

Une installation d’assainissement non collectif désigne toute installation d’assainissement assurant la collecte, le transport, le traitement et l’évacuation de l’ensemble des eaux usées domestiques (à l’exception des eaux pluviales).

Une installation d’assainissement non collectif est généralement composée de 5 parties.

 

La collecte :

Les eaux usées proviennent de différents endroits de l’habitation. Il faut d’abord les collecter pour pouvoir les traiter. Afin d’assurer une des effluents, une pente minimum doit être assurée sur les canalisations et des regards de visite peuvent être disposés aux endroits sensibles (coudes, té de branchement,etc.)

 

 

Les ventilations :

Les systèmes d’ANC génèrent des gaz qui doivent être évacués par un système de ventilation efficace pour éviter les mauvaises odeurs et les problèmes de corrosion :
La ventilation primaire qui permet l’entrée d’air dans le système et la ventilation secondaire qui permet l’évacuation des gaz qui s’accumulent dans les ouvrages de prétraitements et traitement.

 

 

 

Le prétraitement :

Les eaux usées collectées contiennent des particules, des matières solides et des graisses qu’il faut éliminer : c’est le rôle du prétraitement. Ce prétraitement est en général réalisé dans une fosse toutes eaux et un bac à graisse (si besoin). A la sortie de la fosse toutes eaux, les eaux sont débarrassées des particules solides mais il reste encore une importante charge de pollution. Un traitement est donc indispensable.

                     

                                                                                                                      

Le traitement :

L’élimination de la pollution est obtenue par l’action des micro-organismes contenus dans le sol en place ou dans un massif filtrant. Plusieurs types de traitement sont possibles : infiltration par le sol, filtration sur massif de sable ou de zéolite (nouveaux dispositifs agréés par le ministère). Les caractéristiques des filières à mettre en place sont déterminées en fonction des particularités du sol. En priorité, on recherche le traitement et l’infiltration dans le sol en place.

 

 

L’évacuation :

Une fois les eaux traitées, elles sont dispersées dans le sous-sol ou sont rejetées exceptionnellement dans un cours ou un milieu récepteur adéquat.
Afin d’assurer un bon fonctionnement, les eaux pluviales (toitures, terrasses, allées,…) doivent absolument être séparées.
Pour mémoire, il faut rappeler que l’évacuation des eaux usées par puits perdu appelé plus couramment puisard est interdite depuis le début du 20ième siècle.

 

Dimensionnement :

Dans le cas d’une maison individuelle, le nombre de pièces principales (PP) permet de définir la relation avec l’équivalent-habitant (EH), selon la formule PP=EH.

Dans les autres cas, il convient de se référer à une étude particulière pour définir la capacité d’accueil et le dimensionnement adéquat de l’installation.

       Sont concernés :

  •               Les établissements recevant du public, pour lesquels le dimensionnement est réalisé sur la base de capacité d’accueil ;
  •    Les maisons d’habitation individuelles pour lesquelles le nombre de pièce principales est disproportionné par rapport au nombre d’occupants.

 

Les pièces principales sont celles définies dans l’article R 111-1-1 et R 111-10 du code de la construction et de l’habitation : « un logement ou habitation comprend, d’une part, des pièces principales destinées au séjour ou au sommeil, éventuellement des chambres isolées et, d’autre part, des pièces de service, telles que cuisines, salles d’eau, cabinets d’aisance, buanderies, débarras, séchoirs, ainsi que, le cas échéant, des dégagements et des dépendances ».

 

 

Implantation :

  • L’assainissement non collectif exige une surface minimale sur la parcelle en tenant compte des distances à respecter vis-à-vis de l’habitation, des limites de propriété, des arbres, des puits privés, etc. certaines distances recommandées peuvent être réduites, sur justification, en cas de réhabilitation.
  • Les dispositifs de traitement primaire (A) et de traitement secondaire (B) peuvent être regroupés en une seule et même cuve.
  • Les distances mentionnées dans ce schéma sont des distances recommandées à l’exception des 35 m d’un puits privé et/ou d’un captage déclaré d’eau destinée à la consommation humaine qui constitue une distance réglementaire.

 Attention : avant l’exécution des travaux, le projet d’installation d’assainissement non collectif devra avoir reçu un avis favorable du Spanc.